Afrique: Découvrez le Burkina Faso en quelques lignes.

  • Par Aboubacar Ben Doumbia
  • 07 Fév. 2020
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Après le Mali, c’est au tour du Burkina Faso de nous accueillir du 7 Février au 7 mars 2020. Ne ratez donc aucune de nos publications sur le Pays des Hommes Intègres.


APPELLATION ORIGINALE

« HAUTE VOLTA » est le nom donné à l’origine en 1919 par le colonisateur (la France). Le 5 Août 1960, le pays acquiert sa souveraineté internationale. Mais c’est le 4 août 1984 qu’il prend l’appellation actuelle, « BURKINA FASO », sous l’ère Thomas SANKARA.  

Il importe de préciser que « BURKINA FASO » est une expression issue des deux langues les plus populaires du pays : le Moré et le Dioula.  Le premier terme signifie « HONNEUR » ou « INTEGRITE » ; tandis que l’autre veut dire « TERRE » ou « PATRIE ». Les habitants du pays s’appellent BURKINABE (au singulier comme au pluriel). La particule Bè vient du Peulh et signifie « habitant ».

Le choix de ce mélange de langues nationales dans la dénomination du pays traduit la volonté de contribuer à la cohésion sociale entre les groupes ethniques du Burkina (avec plus de 60 peuples). 

SITUATION GEOGRAPHIQUE 

Peuplé de 20 870 000 habitants et situé en Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso a une superficie de 270 760 kilomètres carrés. Il est limité au Nord-Ouest par le Mali, au Nord-Est par le Niger, au Sud-Est par le Benin et le Togo, au Sud par le Ghana et au Sud-Ouest par la CI. Le pays n’a pas d’accès à la mer mais entretient d’étroites relations fructueuses avec le Benin, le Togo et la Cote d’Ivoire qui ont une façade maritime.

HISTORIQUE DE LA SUCCESSION DES CHEFS D’ETAT

Le Palais de Kossyam à Ouagadougou a été occupé par les différents chefs de l’état suivants :

1. MAURICE YAMEOGO : premier président de l’ex-Haute Volta (aujourd’hui Burkina Faso), il est réélu en 1965. Cependant certains choix opérés par le président finissent par irriter la population : sa volonté d’imposer comme parti unique l’UDV (Union Démocratique Voltaïque), sa politique d’austérité à travers une augmentation des impôts assortie d’une diminution des salaires, etc. Maurice Yaméogo est hélas contraint à la démission.

2. Le Lieutenant-Colonel SANGOULE LAMIZANA : il prend le pouvoir le 4 janvier 1966, à la suite de la démission du premier président. Il instaure un régime autoritaire, supprime les partis politiques avant de les réinstaurer en 1970. En décembre 1970, des élections démocratiques ont lieu mais Lamizana reprend le pouvoir en 1974, suite à un blocage institutionnel né de la rivalité entre Gérard Ouédraogo et Joseph Ouédraogo, le premier ministre et le président du parlement. La vie démocratique reprend ses droits en 1977 et Lamizana est réélu en Mai 1978.Cependant, une grève générale de la Confédération des Syndicats Voltaiques affaiblit le pouvoir de Lamizana.

3. Le Colonel SAYE ZERBO : il accède au pouvoir le 25 Novembre 1980 et deux ans plus tard, il est renversé (précisément le 7 Novembre 1980).

4. Le Commandant Jean-Baptiste Ouedraogo : il dirige le pays, avec comme Premier Ministre Thomas Sankara, de 1980 à 1983. Des dissensions surviennent et ce dernier est arrêté et emprisonné le 17 Mai 1983.

5. Le Capitaine THOMAS SANKARA : il prend le pouvoir le 4 août 1983 et instaure un régime d’inspiration marxiste. Le pays change de nom et devient « BURKINA FASO ».

6. Le Capitaine BLAISE COMPAORE : il renverse Thomas Sankara le 15 octobre 1987, conduit la Rectification et fait voter une nouvelle constitution le 1er décembre 1991. Il est élu en 1998, puis réélu en 2005 et en 2010. Lorsque Blaise Compaoré tente de modifier une nouvelle fois la constitution afin de se présenter au scrutin prévu en 2015, il sera renversé le 30 octobre 2014 par un soulèvement populaire qui débouche sur une période transitoire dirigée d'abord par Yakouba Isaac Zida et ensuite par Michel Kafando

7. ROCH CHRISTIAN MARC KABORE : né le 25 Avril 1957 à Ouagadougou,  il est le second civil qui dirige le Burkina Faso depuis Maurice Yaméogo. Son régime est confronté à des défis majeurs tels que la gestion des difficultés économiques (rendues plus complexes par les revendications sectorielles) et celle de la situation sécuritaire (exacerbée par par les assauts meurtriers des mouvements djihadistes).

 

Sources : Wikipedia.org

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