Faute de références locales, l’histoire africaine a été longtemps considérée comme inexistante.
Car les sources écrites qui sont aujourd’hui des bases sérieuses des sciences historiques sont presque entièrement d‘origine étrangère (Islamique ou européenne). Les sources écrites le sont dans l’oubli que l’écriture trouve son sens dans l’oralité…dans la gestuelle.
Les conditions réelles de la naissance d’un langage donnent souvent lieu à des controverses sans fin ; mais l’apparition et la progression d’une écriture peuvent se constater et se suivre avec précision. Mais il faut d’abord un langage pour que puisse naitre une écriture.
Rappelons pour mémoire qu’un langage est défini au minimum comme l’émission de sons vocaux signifiant la même chose pour plusieurs individus ; au maximum comme un ensemble de sons vocaux dans un système de convention qui régit la place d’un mot dans le corps d’une phrase, le genre, le nombre (une grammaire et une syntaxe). C’est donc de l’acquis grammatical et syntaxique que nait la possibilité d’écrire .
L’homme a en permanence dû tout au long de l’histoire, résoudre des problèmes de mémorisation, de pérennisation de son vécu. Il est évident que cela n’a pu commencer seulement à partir de 3000 ans avant Jésus Christ. Dans ces conditions, les sources orales prennent le pas sur les sources écrites, les sources archéologiques, tout comme les sources auxiliaires de l’histoire comme l’ethnographie, la linguistique, l’anthropologie, la numismatique.